Que se dissipe l’empreinte
Des passants des passés,
La maison
Un temps veut se retrouver nue.
Suspendues, balancent les nouvelles boules de graisse
Les mésanges ne viennent pas.
Comme le chat qui miaule
Imitant le cri de l’enfant,
Extirpent leur tristesse.
Elles me narguent, sautillant,
Fragiles baguettes d’hortensia déplumé
D’où commencent à pointer quelques boutons de fleur.
Chaque nuit
Ignorant où aller atterrir
Je revends la maison.
Le lever du matin douloureux et inquiet,
Premiers jets de soleil
Tranchent l’herbe d’une lumière blafarde,
Petit éblouissement.
Je m’acharne impatient sur la souche d’olivier
En extraire la douleur
Me regarde d’en haut – sa muraille incrustée de galets,
Gris teintés de rose, gris teintés de bleu –
En train de m’agiter, placide,
Aux confins du temps.
Le temps que j’écrive ces mots,
La lumière gagne.
Désormais les ombres font la trace
Monk pétrit son piano